A Propos

Cosanne (Anne Colette Cossart) présente une très vaste palette d’activités. Partant en Côte d’Ivoire au tout début 1970 avec son mari et sa première fille, elle avait envisagé d’entreprendre une spécialisation d’anesthésie-réanimation qu’elle savait exister à Abidjan. Elle s’est présentée à l’hôpital pour exposer son projet. Elle a été très bien accueillie et on lui confirme que les besoins pour la spécialité sont considérables. Un contrat de coopération est mis en place, elle y sera fidèle pendant sept ans auprès du chirurgien qui deviendra l’un de ses amis ivoiriens les plus fidèles jusqu’à sa disparition qui avait affecté Cosanne.


 Après quelques mois d’intermède parisien en 1978, elle est repartie avec son mari et ses deux filles à Niamey au Niger où elle découvre qu’elle était attendue … à l’hôpital !

Pendant ses dix années Africaines, Cosanne a accumulé, en dehors de l’hôpital, de nombreux clichés photographiques. 

Elle a (re)découvert qu’elle aimait peindre et beaucoup, autour d’elle, lui ont conseillé de s’inscrire dans un atelier où elle pourrait affirmer, affiner son talent. Au début des années 2000, elle est entrée à l’atelier animé par Jean-Louis Nehlich à côté de son domicile à Bagnolet.


La classification que l’on voit sur le site a été organisée a posteriori ; Cosanne ne peignait pas par chapitres préétablis mais au gré de son inspiration nourrie de toute une vie de par le monde. Bien entendu, plus de dix années, particulièrement riches, vécues en Afrique subsaharienne, leurs populations, les rencontres individuelles, les forêts denses, la savane, les déserts, la flore, la faune, et mille autres empreintes, griffes et fascinations dont elle a imprégné sa personnalité, ont largement baigné sa période africaine


Ainsi certains tableaux représentant Abdoulaye, racontent des tranches de vie d’un petit garçon Touareg auquel elle s’était très attachée ; il vivait avec sa mère, lourdement handicapée, sous une tente mitoyenne de la maison de Cosanne à Niamey. Abdoulaye a fini par s’y choisir une chambre, a été inscrit à l’école où il a émerveillé ses enseignants ; au départ de la capitale nigérienne, il y eut, de part et d’autre, un déchirement et beaucoup de larmes. 


Les modèles de la Jeune fille et la Jeune fille peule sont parmi les rares qui aient posé en venant chez Cosanne qui ne pouvait pas faire moins que d’offrir à chacune d’elles une copie. L’une et l’autre, en recevant leur cadeau plus de quoi en faire exécuter une photographie chez le plus renommé photographe d’Abidjan, selon leur souhait, ont dit je suis trop belle ! Trop signifiant qu’elle ne pouvait pas dire plus. Cosanne a été très émue et dit, plus tard, qu’elle n’avait jamais reçu plus importante reconnaissance.


Pendant ces décennies, elle a parcouru le monde. Sans doute faut-il réserver une place particulière au Brésil où elle est allée à de nombreuses reprises et où une partie de sa famille était installée (qui lui vaut d’être la Tia de quatre neveux et nièces et leurs quatre enfants). 

Les 89 toiles de la série L’abstraction étaient une sorte de jardin secret, mais qui connaissait  Cosanne, y décelait ses pudeurs en même temps son attrait pour les flamboyances.

Au gré des centaines de toiles on découvre les subites ou anciennes envies,  interrogations de Cosanne. On y voit aussi Jacques, où même caché sous une patine hollandaise, on reconnaît son mari.